Depuis le lancement de WorldCare en 1994, la collaboration entre experts a toujours été le moteur de l’amélioration des soins apportés aux malades. À l’origine, les spécialistes en radiologie du Massachusetts General Hospital avaient formé un réseau de pairs, utilisant les technologies numériques pour partager des images et des informations sur des cas médicaux. Cependant, la demande en matière de spécialistes et de sous-spécialistes pour des consultations sur des cas complexes a pris de l’ampleur et s’est étendue bien au-delà de l’imagerie pour inclure la validation des résultats pathologiques et l’élaboration de plans de traitement.
Aujourd’hui, WorldCare fournit des deuxièmes avis médicaux (DAM) aux patients atteints de maladies graves et complexes aux États-Unis et dans le monde. Des équipes d’experts provenant d’hôpitaux et d’institutions de premier plan membres du WorldCare Consortium® examinent les cas pour confirmer ou modifier les diagnostics originaux et fournir des conseils de pointe sur les traitements, thérapies et essais cliniques les plus récents. Une infirmière gestionnaire de cas est attribuée à chaque patient, et défend ses intérêts tout au long du parcours de DAM.
Vos reins sont des organes en forme de haricot de la taille d’un poing, situés sous votre cage thoracique, de chaque côté de votre colonne vertébrale. Ils filtrent environ une demi-tasse de sang chaque minute, éliminant ainsi les déchets et l’eau non absorbée par le corps afin de produire l’urine.1
La maladie rénale chronique (MRC) survient lorsque les reins sont endommagés et ne peuvent plus filtrer correctement le sang.2
À un stade précoce, la MRC ne présente généralement aucun symptôme. À un stade plus avancé, les symptômes peuvent inclure une urine mousseuse, une miction plus ou moins importante que d’habitude, des démangeaisons ou une peau sèche, une sensation de fatigue, des nausées, une perte d’appétit ou une perte de poids inexpliquée. Les personnes atteintes d’une maladie rénale chronique plus avancée peuvent également avoir des difficultés de concentration, un engourdissement ou un gonflement des bras, des douleurs ou crampes musculaires, un essoufflement, des difficultés à dormir, des épisodes de vomissements et une haleine qui sent le poisson ou l’ammoniac.3
Votre médecin détermine la santé de vos reins au moyen d’analyses de sang et d’urine :
• Analyses sanguines : le niveau, dans votre sang, d’un déchet appelé créatinine est utilisé pour estimer votre débit de filtration glomérulaire (DFG), une mesure de la capacité de vos reins à filtrer le sang. Un DFG de 60 ou plus est considéré comme normal, tandis qu’un DFG inférieur à 60 peut indiquer une maladie rénale. Les personnes ayant un DFG de 15 ou moins souffrent d’insuffisance rénale.4 Les personnes souffrant d’hypertension artérielle, de diabète, de maladies cardiaques ou d’antécédents familiaux de maladie rénale ont un risque plus élevé de développer une insuffisance rénale que les personnes ne souffrant pas de ces maladies.4
• Analyses d’urine : une analyse d’urine vérifie la présence d’albumine, une protéine qui passe dans l’urine lorsque les reins sont endommagés. Un test urinaire d’albumine et de créatinine compare les niveaux d’albumine et de créatinine pour estimer la quantité d’albumine qui passe dans l’urine en 24 heures. Un résultat de 30 mg/g ou moins est considéré comme normal et plus de 30 mg/g peut indiquer une maladie rénale. 4
L’objectif du traitement de la MRC est de ralentir la progression de la maladie. Les médecins adapteront les plans de traitement en fonction du stade de la maladie, des complications liées à la MRC et d’autres facteurs.5 Ils peuvent prescrire des médicaments à prendre par voie orale : inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) et antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA) pour abaisser la tension artérielle dans les reins,6 et les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose-de-type-2 (SGLT2) pour abaisser la glycémie.7 Les patients souffrant d’insuffisance rénale ont besoin d’une dialyse ou d’une transplantation de rein pour rester en vie.8
1 Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales (NIDDK). Disponible à l’adresse https://www.niddk.nih.gov/health-information/kidney-disease/kidneys-how-they-work
2 NIDDK. Maladie rénale chronique. Disponible à l’adresse https://www.niddk.nih.gov/health-information/kidney-disease/chronic-kidney-disease-ckd
3 National Kidney Foundation/Fondation nationale du rein. Maladie rénale chronique : signes et symptômes. Disponible à l’adresse https://www.kidney.org/atoz/content/about-chronic-kidney-disease#signs-and-symptoms
4 NIDDK. Examens et diagnostic des maladies rénales chroniques. Disponible à l’adresse https://www.niddk.nih.gov/health-information/kidney-disease/chronic-kidney-disease-ckd/tests-diagnosis
5 National Kidney Foundation/Fondation nationale du rein. Maladie rénale chronique : traitement. Disponible à l’adresse https://www.kidney.org/atoz/content/about-chronic-kidney-disease#treatment
6 National Kidney Foundation/Fondation nationale du rein. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) et antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA). Disponible à l’adresse https://www.kidney.org/atoz/content/angiotensin-converting-enzyme-ace-inhibitors-angiotensin-receptor-blockers-arbs
7 National Kidney Foundation/Fondation nationale du rein. Inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose-de-type-2. Disponible à l’adresse https://www.kidney.org/atoz/content/sglt2-inhibitors
8 National Kidney Foundation/Fondation nationale du rein. Insuffisance rénale. Disponible à l’adresse https://www.kidney.org/atoz/content/kidney-failure
Les chirurgiens du Centre de transplantation du Mass General ont réalisé la première transplantation au monde d’un rein de porc génétiquement modifié chez un homme de 62 ans atteint d’une maladie rénale terminale (Mars 2024). Le rein de porc, fourni par eGenesis de Cambridge, Massachusetts, a été génétiquement modifié pour améliorer sa compatibilité avec le corps humain.
La Food and Drug Administration des États-Unis a donné son feu vert à cette procédure unique pour des raisons d’accès compassionnel pour le patient, identifié dans un communiqué de presse comme étant Richard Slayman de Weymouth, Massachusetts. Auparavant, M. Slayman avait subi de nombreuses années de traitements pour une maladie rénale terminale, dont sept ans de dialyse et une transplantation d’un rein humain qui avait cessé de fonctionner correctement; il avait connu des complications récurrentes après avoir repris la dialyse, complications qui avaient nécessité de fréquentes chirurgies de révision. Après l’intervention, M. Slayman a reçu deux médicaments immunosuppresseurs récemment développés pour réduire le risque de rejet d’organe.
En cas de succès, cette approche révolutionnaire en matière de transplantation rénale pourrait contribuer à remédier à la pénurie critique de dons de reins humains et aider davantage de patients souffrant d’insuffisance rénale à se passer de dialyse.
Post-scriptum :
Après la rédaction de cet article, M. Slayman est décédé de causes qui ne semblent pas être liées à sa transplantation. Son histoire est une source d’inspiration et donne de l’espoir à de nombreuses personnes aux prises avec une maladie rénale. Sa famille a exprimé toute sa gratitude à l’équipe du MassGeneral, et celle-ci poursuivra son travail novateur pour répondre à ce besoin médical critique.
Les scientifiques de Northwestern Medicine ont créé le premier appareil électronique permettant de surveiller en temps réel la santé des reins transplantés.
L’implant bioélectrique sans fil est minuscule, de la taille de l’ongle de votre petit doigt et aussi fin qu’un seul cheveu. Dans des études réalisées sur de petits animaux, l’appareil a détecté de petits changements de température pouvant indiquer un rejet du transplant jusqu’à trois semaines avant les méthodes traditionnelles impliquant des analyses de sang et d’urine ou des biopsies.
Les chercheurs ont récemment publié les résultats de leurs recherches en laboratoire dans la revue Science. Ils testent actuellement l’appareil sur un modèle animal plus grand et évaluent les moyens d’améliorer la durée de vie de la batterie. Une identification plus rapide des problèmes de rejet est essentielle pour traiter les patients avec des médicaments anti-rejet visant à empêcher la perte des organes donnés. À terme, ce concept révolutionnaire pourrait être appliqué à d’autres transplantations d’organes, comme celles du foie et des poumons.
Même si moins de 5 % des nodules pulmonaires détectés sur les examens d’imagerie sont cancéreux, il est essentiel d’identifier et de traiter le cancer du poumon à un stade précoce, lorsqu’il est plus facilement traitable.
Chez Jefferson Health, les pneumologues effectuent des biopsies mini-invasives de nodules pulmonaires suspects par le biais d’une bronchoscopie robotisée. Cette technologie, approuvée par la FDA, leur permet d’agir à l’aide d’un bronchoscope mince et flexible pour atteindre des zones pulmonaires auparavant inaccessibles. L’ensemble de la procédure ambulatoire se déroule sous anesthésie générale et dure de 60 à 90 minutes environ.
La bronchoscopie assistée par robot fournit des résultats plus rapides que les biopsies standards et peut être utilisée pour diagnostiquer d’autres maladies pulmonaires. Une détection précoce conduit à des options de traitement plus efficaces et à de meilleurs pronostics.
De plus en plus d’éléments suggèrent que les facteurs environnementaux augmentent le risque de développer la maladie de Parkinson. Les expositions environnementales peuvent ajouter des marques à l’ADN dans un processus appelé méthylation. Les marques modifient la façon dont les instructions principales de l’ADN sont lues lors de l’expression des gènes, c’est-à-dire lors de la production de protéines essentielles dans le corps.
Des chercheurs de Northwestern Medicine ont récemment découvert des modèles modifiés de méthylation de l’ADN et d’expression génétique dans le sang des patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport aux individus ne souffrant pas de la maladie de Parkinson. Par exemple, ils ont trouvé des différences de méthylation au sein du gène CYP2E1,qui fournit des instructions pour construire la protéine CYP2E1. Cette protéine joue un rôle dans la façon dont le corps traite les substances étrangères, comme les pesticides.
Comprendre les interactions complexes entre l’environnement et le développement de la maladie de Parkinson pourrait un jour conduire à des traitements personnalisés. L’équipe de recherche envisage désormais d’étudier les modèles de méthylation de l’ADN dans le sang de patients présentant un risque de développer la maladie de Parkinson mais ne présentant pas encore de symptômes. Ils étudieront également la manière dont les modèles de méthylation de l’ADN évoluent au fil du temps.
— Hassan S. Sharif, MD, FRCR
Directeur Médical et Directeur Général
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